meurte par yoshitoshi
Estampe de Yoshitoshi tirée des « 28 fameux meurtres avec poèmes »

Quand on me parle de torture, je m’imagine immédiatement en train d’écouter un album de Bob Dylan ou Manu Chao. Pourtant nos ancêtres avaient inventé bon nombre de supplices dont nous ne sommes plus coutumiers. Je laisse volontairement Abu Ghraib et autres Guantanamo de côté, les actes s’y déroulant n’ayant pas été immortalisé par des estampes mais lâchement photographiés. Voyons donc les supplices qui étaient pratiqués dans nos contrées et au Japon…

torture en angleterre

En Angleterre, jusqu’en 1870, les peines extrêmes étaient assez méthodiques.

  1. être traîné par une claie (un treillage de bois) jusque sur les lieux de l’exécution;
  2. être pendu par le cou, sans que mort s’ensuive mais des accidents pouvaient toutefois se produire;
  3. être éventré, éviscéré et émasculé. Les intestins, les viscères et les organes génitaux sont ensuite brûlés devant les yeux de la victime. Le cœur n’est retiré qu’en dernier;
  4. être décapité et équarri, le corps étant divisé en quatre morceaux, cinq en comptant la tête.

Chez les japonais, la procédure pour obtenir des aveus était la suivante (bien entendu il fallait dans ce cas garder le supplicié en vie):

mutchiuchi, la flagellation au japon
1. Mutchiuchi: La flagellation, un des supplices les moins violents.

2. Ishidaki: technique qui consiste à mettre la personne à genoux sur une surface rugueuse, puis lui mettre une grosse pierre bien lourde sur les jambes pour lui éclater les genoux.

ebizeme, la position de la crevette
3. Ebizeme: le torturé est attaché dans la position dite « de la crevette », avec les mains liées dans le dos et les jambes croisées. Au bout de quelques heures, le prisonnier devient rouge, violet, puis finalement bleu. Ce supplice était pratiqué autant de fois qu’il le fallait.

tsurizeme, supplice japonais
4. Tsurizeme: suspension avec les mains attachées dans le dos, des poids étaient bien entendu ajoutés pour augmenter la douleur.

Bon, tout compte fait je veux bien écouter un album de Manu Chao, et même un de Mireille Matthieu s’il le faut.